Fondée, à Saint-Étienne, en 2006, par François Ceysson et Loïc Bénétière, rejoint par Bernard Ceysson, conseiller artistique, la galerie Ceysson & Bénétière a développé ses implantations à Luxembourg, Paris, Genève et New York. Au Luxembourg la galerie dispose désormais, à Wandhaff / Windhof, près de Koerich, d’un vaste lieu de 1 400 m2 dont plus de 1 200 m2 sont consacrés aux seules expositions.
Multiplier les espaces d’exposition n’est, chez nous, ni une obsession ni un but en soi. Il s’agit de mieux servir nos collectionneurs dont nous apprécions la confiance qu’ils nous accordent. Il s’agit, surtout, dans le contexte où se développe et se diffuse, aujourd’hui, la création artistique, de montrer mieux les artistes que nous avons décidé de promouvoir parce que nous sommes convaincus de leur talent et, pour certains d’entre eux, les protagonistes du moment Supports / Surfaces, de leur importance historique.
Les artistes que l’on peut rassembler sous la dénomination quelque peu réductrice, tant leurs œuvres témoignent d’une singularité forte et exceptionnelle, mais commode, du « Moment Supports / Surfaces » ont certes constitué l’ultime avant-garde de la modernité, mais ils ont ouvert la voie non seulement aux artistes des générations suivantes qui, grâce à eux, ont pu renoncer aux jeux stériles de la répétition sans fin du « dernier tableau » pour renouer avec un art pouvant attester que ce ne sont pas seulement des « attitudes » qui génèrent des formes, des fables et des figures.
L’art est un moyen et un objet de connaissance. Il permet d’être au monde et de le penser. C’est ce qu’ont manifesté, dans et par leurs œuvres, ces artistes. C’est ce à quoi s’emploient les artistes plus jeunes, américains et français, dont nous sommes fiers de pouvoir présenter les œuvres. Ils frayent la voie, hors de la postmodernité, hors du contemporain compris comme un avatar des ismes de naguère, à une nouvelles modernité qui ne s’apparente en rien au « modernisme » achevé.
Multiplier les espaces d’exposition n’est, chez nous, ni une obsession ni un but en soi. Il s’agit de mieux servir nos collectionneurs dont nous apprécions la confiance qu’ils nous accordent. Il s’agit, surtout, dans le contexte où se développe et se diffuse, aujourd’hui, la création artistique, de montrer mieux les artistes que nous avons décidé de promouvoir parce que nous sommes convaincus de leur talent et, pour certains d’entre eux, les protagonistes du moment Supports / Surfaces, de leur importance historique.
Les artistes que l’on peut rassembler sous la dénomination quelque peu réductrice, tant leurs œuvres témoignent d’une singularité forte et exceptionnelle, mais commode, du « Moment Supports / Surfaces » ont certes constitué l’ultime avant-garde de la modernité, mais ils ont ouvert la voie non seulement aux artistes des générations suivantes qui, grâce à eux, ont pu renoncer aux jeux stériles de la répétition sans fin du « dernier tableau » pour renouer avec un art pouvant attester que ce ne sont pas seulement des « attitudes » qui génèrent des formes, des fables et des figures.
L’art est un moyen et un objet de connaissance. Il permet d’être au monde et de le penser. C’est ce qu’ont manifesté, dans et par leurs œuvres, ces artistes. C’est ce à quoi s’emploient les artistes plus jeunes, américains et français, dont nous sommes fiers de pouvoir présenter les œuvres. Ils frayent la voie, hors de la postmodernité, hors du contemporain compris comme un avatar des ismes de naguère, à une nouvelles modernité qui ne s’apparente en rien au « modernisme » achevé.

Nommé, en 1986, directeur du musée national d’Art moderne, Centre Georges Pompidou, il démissionne l’année suivante et prend la direction du musée d’Art moderne de Saint-Étienne dont il avait, avec Didier Guichard, son architecte, assuré et suivi la réalisation. Il est la même année, 1987, nommé directeur des musées de Saint-Étienne.
Consultant, chargé, à partir de 1991, de l’élaboration du projet muséographique et du programme architectural du musée d’Art moderne Grand-Duc Jean à Luxembourg, dont l’architecte est I. M. Pei, il est en charge, de 1996 à 1999, de la direction artistique de la Fondation Musée d’Art moderne Grand-Duc Jean.
Il a enseigné comme chargé de cours aux universités de Lyon II et de Saint-Étienne et participé, à deux reprises, en tant que chargé d’un cours d’histoire de l’art, au programme français de Bennington College, Vermont, USA.
Bernard Ceysson est chevalier de la Légion d’honneur, commandeur des Arts et des Lettres, croix de la Valeur militaire avec étoile d’argent et commandeur de l’ordre de Mérite du Grand-Duché de Luxembourg.
Il est à l’origine de l’acquisition et de la donation d’importantes œuvres d’art inscrites à l’inventaire des musées de Saint-Étienne. Dans le domaine de l’art, outre quelques œuvres anciennes de qualité, les acquisitions, pour rester fidèle à la politique d’achats entreprise par Maurice Allemand, son prédécesseur, ont surtout concerné les domaines de l’art moderne et contemporain :
1967 - 1979 : Œuvres de : Yves Klein, Raoul Hausmann, Francis Picabia, Kurt Schwitters, Alexandra Exter, Ivan Koudriachov, Jean Hélion, Alberto Magnelli, Jean Dubuffet, Olivier Debré, Gilles Aillaud, Jacques Monory, Bernard Rancillac, Hervé Télémaque, Olivier Mosset, Michel Parmentier, Bernar Venet, Jochen Gerz, entre autres. Mais il achète surtout, dès 1973, des œuvres des artistes du mouvement et du moment Supports/Surfaces, (Claude Viallat, Louis Cane, Toni Grand, Bernard Pagès, Jean-Michel Meurice, Christian Jaccard) et fait procéder à l’acquisition d’œuvres de Louise Nevelson, Sam Gilliam, Frank Stella, Kenneth Noland, Jim Dine, Tom Wesselmann, Sol LeWitt, Donald Judd, Dan Flavin, Robert Morris, Joseph Kosuth, entre autres. Ce sont les premières œuvres de cette génération d’artistes américains entrées dans les collections publiques françaises.
En 1973, le musée reçoit en don de la galerie Ileana Sonnabend un Autoportrait d’Andy Warhol, dédicacé à Nico.
1980 – 1997 : Les acquisitions croissent en nombre et en importance. Des ensembles exceptionnels sont ainsi constitués, grâce au mécénat, décidé par Antoine Guichard, de Casino. Deux autres œuvres de Frank Stella entrent ainsi dans la collection. S’y ajoutent des œuvres de Morris Louis, Roy Lichtenstein, Carl Andre, Donald Judd, (2) Ellsworth Kelly (2), Joseph Kosuth, On Kawara, Robert Morris, ce dernier offre une œuvre au musée après un achat important. Est ainsi constitué le seul ensemble convaincant, hors de Paris, de l’art américain. S’y ajoutent des œuvres de Richard Long, Victor Burgin, Art & Language, Barry Flanagan, David Tremlett, John Murphy, Anthony Cragg, Julian Schnabel, Barbara Kruger, John Baldassari, une œuvre monumentale de Claes Oldenburg et Cossje van Bruggen et une série de photographies de Bernd et Hilla Becher.
Des œuvres de Georg Baselitz, Markus Lüpertz, A. R. Penck, entrent aussi dans les collections.
En 1983, suite à l’exposition par le musée de ses peintures récentes, Gerhard Richter accompagne l’achat de Glenn par le don d’une de ses premières Vanités. La même année, après l’exposition monographique que lui consacre le musée, une œuvre de Cindy Sherman entre dans les collections.
Un ensemble d’œuvres (12) de Jean Dubuffet est réuni. Sont aussi acquises des œuvres importantes de César Domela, Jean Herbin, Jean Fautrier, André Masson, Yves Tanguy, Germaine Richier, Pierre Soulages (4), Hans Hartung, Bram Van Velde, Simon Hantaï, François Morellet. De même se constituent des ensembles d’œuvres d’artistes du nouveau réalisme ou proches de ce mouvement (Arman, Villeglé, Spoerri), de Supports/Surfaces (Claude Viallat, Daniel Dezeuze, Marc Devade, Noël Dolla, Patrick Saytour, Bernard Pagès) dont le musée de Saint-Étienne détient, avec le musée national d’Art moderne, Centre Georges Pompidou, la plus importante collection. En contrepoint, sont rassemblées des œuvres de l’Arte Povera : Mario Merz, Gilberto Zorio, Luciano Fabro, Giuseppe Penone.
Le musée procède aussi, durant cette période, à l’acquisition de deux importantes installations de Daniel Buren et s’emploie à rassembler des installations, peintures, photographies d’artistes tels que : Bertrand Lavier, Bernar Venet, Helmut Federle, Thomas Schütte, Ludger Gerdes, Thomas Ruff, Thomas Struth, Harald Klingelhöller, Jean-Michel Othoniel, Fabrice Hybert, Jana Sterbak, Chohreh Feyzdjou, etc.
Pendant cette période, le musée bénéficie d’importants dépôts d’œuvres appartenant à l’État : Joan Miró, Max Ernst, Pablo Picasso, Fernand Léger, Marc Chagall, Michel Larionov, Vassily Kandinsky, Gerhard Richter, A. R. Penck, etc.
Des dons majeurs viennent enrichir les collections. Le legs de Jacqueline Victor Brauner a doté le musée d’un ensemble de vingt peintures de Victor Brauner et de plus de trois mille dessins ce qui constitue un ensemble unique de l’un des acteurs clés du surréalisme. Le don fait par Vicky Rémy complète les ensembles d’œuvres de Supports/Surfaces et d’art conceptuel avec des œuvres de Toni Grand, Bernard Pagès, Ben et surtout de l’imposant rassemblement d’œuvres qu’elle avait accumulé d’Art & Language (40), Hanne Darboven, Tania Mouraud, Robert Filliou et Fluxus (200), Bernar Venet, Dennis Oppenheim, Peter Hutchinson, Bill Beckley, etc. Ce don fut suivi par celui de François et Ninon Robelin, composé d’œuvres essentielles de Robert Filliou, Dieter Roth, George Brecht, Sigmar Polke, Michael Buthe, Günter Brus, Arnulf Rainer, Marcel Broodthaers, Vlassis Caniaris, Wolf Vostell, Erik Dietman, Jochen Gerz, Alighiero Boetti, Barbara et Michael Leisgen, etc.
En 1997, le musée d’Art moderne de Saint-Étienne, est le seul musée, en France, hors de Paris, à pouvoir présenter un tel « corpus » de l’art français et international depuis la fin des années cinquante. Outre les dons et les dépôts mentionnés vient s’agréger aux collections le dépôt, depuis transformé en don, des œuvres acquises par la Caisse des dépôts et consignations. Cette collection riche d’un extraordinaire ensemble d’œuvres post-conceptuelles permet alors au musée de compléter ses collections historiques.
Un dépôt exceptionnel par sa qualité et par l’identité du dépositaire contribue en 1998 à renforcer le statut international du musée. C’est le dépôt effectué par Ileana Sonnabend d’une partie de sa collection. Le musée voit alors sa collection américaine complétée par des ensembles d’œuvres majeures de Robert Rauschenberg, Cy Twombly, Claes Oldenburg, Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Richard Serra, Dan Flavin, Keith Sonnier, Joseph Kosuth, Jeff Koons, etc. À ces œuvres s’ajoutaient celles de Gilbert & George, Jörg Immendorff et Anselm Kiefer, etc…
Plus récemment, le legs, d’une œuvre de Morris Louis, est venu confirmer la promesse faite oralement à Bernard Ceysson, en 1997, par Madame Brenner, veuve de l’artiste.
La rédaction de cette biographie « professionnelle » permet à son auteur de regretter la quasi disparition des cimaises du musée d’Art moderne de Saint-Étienne d’une collection d’une telle ampleur. Certes, elle ne peut plus être montrée en permanence, mais de temps à autre, des groupes d’œuvres extraites des réserves permettraient de composer des « expositions » d’un réel intérêt. Certains de ces dépôts sont en voie de retour chez les collectionneurs qui les avaient consentis, quelque peu dépités de ne jamais les voir et savoir présentés. On ne peut que le déplorer en souriant, néanmoins, pour ne pas en pleurer, de l’ignorance et de l’incurie et des élus et des responsables des institutions. Bernard Ceysson a, en outre, réussi à constituer une importante collection de dessins et l’une des grandes collections françaises de photographie, puis à rassembler, hors de Paris, la plus importante collection publique dédiée au « Design ».
Bernard Ceysson a conçu, préparé et organisé la présentation de plus de cent cinquante expositions. Il serait vain de les rappeler toutes. Il suffit de mentionner :
1971 : Peter Saul ; Bernard Rancillac. 1973 : Réalité, réalités (Donald Judd, Sol LeWitt, Dan Flavin, Frank Stella, Richard Estes, Don Eddy, Claude Viallat, Christian Boltanski, Anette Messager) ; Hantaï. 1974 : Robert Rauschenberg ; Sarkis ; Robert Morris ; Réalismes en Allemagne, 1919 – 1933 (Otto Dix, Christian Schad, George Grosz, Heinrich M. Davringhausen, Hannah Höch, Karl Hubbuch, Franz Radziwill, etc.) ; Nouvelle peinture en France, (André-Pierre Arnal, Vincent Bioulès, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Toni Grand, Christian Jaccard, Jean-Michel Meurice, Bernard Pagès, Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour, Claude Viallat).
Suivent des expositions consacrées à Jean-Michel Meurice, Toni Grand et Bernard Pagès, Daniel Dezeuze, Patrick Saytour, Jochen Gerz, Art & Language, Olivier Debré, etc. 1976 : Pierre Soulages ; Les Années 30 en France. 1981 : Anthony Cragg ; Après le classicisme ( Georg Baselitz, Jörg Immendorff, Markus Lüpertz, A. R. Penck, Anselm Kiefer, Per Kirkeby, Frank Stella, Susan Rothenberg , Julian Schnabel, David Salle, Martial Raysse, François Rouan, Claude Viallat, Patrick Saytour, Gérard Garouste, Robert Combas, Sandro Chia, etc.). 1982 : Mythe, Drame, Tragédie (Jean-Michel Alberola, Gérard Garouste, Georg Baselitz, Markus Lüpertz, Anselm Kiefer, Sandro Chia, Enzo Cucchi, Christopher Le Brun, etc.). 1983 : Giacometti ; 1984 : Gerhard Richter ; Cindy Sherman ; 1985 : Bram Van Velde ; 1987 : L’Art en Europe, les années décisives, 1945 – 1953 ; 1988, Paul Klee. 1989 : L’art des années soixante et soixante-dix. La collection Panza ; De la Révolution à la Perestroika. Les Arts soviétiques dans la collection Ludwig. 1992 : Victor Brauner ; Supports / Surfaces, 1966 -1976. 1993 : L’Écriture griffée (Antonin Artaud, Victor Brauner, Bernard Buffet, César, Jean Dubuffet, Alberto Giacometti, Francis Gruber, Jean Hélion, Henri Michaux, Germaine Richier, Pierre Tal Coat, Wols). Cette dernière a été suivie de deux tout aussi importantes expositions dont malheureusement les catalogues n’ont pu être publiés : Entre la sérénité et l’inquiétude et Réalités noires. Ces deux expositions ont rassemblé des œuvres, entre autres, de Rouault, Braque, Dubuffet, Bissière, Fautrier, Giacometti, Manessier, Magnelli, Bram Van Velde, Beckmann, Bissier, Baumeister, Corinth, Freud, Bacon, Spencer, Rothko, Tobey, etc.).
Bibliographie sommaire :
Outre trois importantes contributions, portant sur l’art en France après la guerre, à des ouvrages consacrés à l’art en France et en Europe, il a rédigé le texte du tome 3 de La Grande Histoire de la peinture moderne, De l’invention de l’abstraction au surréalisme, 1910 – 1930, éditions Skira, Genève, 1982. Il a contribué à l’ouvrage collectif : La Grande Tradition de la sculpture, éditions Skira, Genève, 1987 et en a rédigé, en partie, les pages consacrées à la sculpture en Italie au Quattrocento. Il est l’auteur d’un ouvrage sur Pierre Soulages et l’auteur de textes sur Frank Stella, Lucio Fontana, Alberto Magnelli, Jean Dubuffet, Jean Bazaine, Roger Bissière, Alfred Manessier, Zao Wou-ki, Bram Van Velde, Olivier Debré, Julius Bissier, Claude Viallat, Daniel Dezeuze, Gérard Fromanger, André Fougeron, etc.
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