SAEIO
SAEIO
Né en 1987, à Paris.
Décédé en 2017.
Présentation
Le graffiti est une peinture éphémère en acte où le peintre use de l’écriture, de son corps, du temps et de l’espace in situ.
Son processus, s’il est concerté, contient néanmoins une part non maîtrisable due notamment à son statut illégal, laissant place à l’inconnu et au hasard qui engendre de nombreux évènements et interactions qui font partie intégrant de l’oeuvre finale. Son public, c’est la multitude qui, au hasard des rues, aura peut-être la possibilité d’assister à une création en direct ou du moins en voir la résultante.
Chez SAEIO le graffiti est une réalité formelle, un engagement dans le monde qui désigne une liberté. Libre et authentique, sa spontanéité et sa radicalité déjouent les codes du graffiti pour dépasser ses limites à l’intérieur desquelles une nouvelle approche de la peinture peut se faire. Sa démarche pensée comme « une pratique picturale élargie » abolit la frontière art/vie mais aussi entre les disciplines.
SAEIO a introduit depuis peu sa pratique et sa conception de la peinture au sein des institutions artistiques. Le paradoxe de ce passage de l’illégalité à la légalité, de la rue au musée, du graffiti à l’idée du graffiti, de la foule à un public, du collectif à l’individuel, de l’interaction à sa possible perte nourrissent chez lui de nouveaux questionnements et axes de recherche qui génèrent de nouvelles inventions plastiques.
Décédé en 2017.
Présentation
Le graffiti est une peinture éphémère en acte où le peintre use de l’écriture, de son corps, du temps et de l’espace in situ.
Son processus, s’il est concerté, contient néanmoins une part non maîtrisable due notamment à son statut illégal, laissant place à l’inconnu et au hasard qui engendre de nombreux évènements et interactions qui font partie intégrant de l’oeuvre finale. Son public, c’est la multitude qui, au hasard des rues, aura peut-être la possibilité d’assister à une création en direct ou du moins en voir la résultante.
Chez SAEIO le graffiti est une réalité formelle, un engagement dans le monde qui désigne une liberté. Libre et authentique, sa spontanéité et sa radicalité déjouent les codes du graffiti pour dépasser ses limites à l’intérieur desquelles une nouvelle approche de la peinture peut se faire. Sa démarche pensée comme « une pratique picturale élargie » abolit la frontière art/vie mais aussi entre les disciplines.
SAEIO a introduit depuis peu sa pratique et sa conception de la peinture au sein des institutions artistiques. Le paradoxe de ce passage de l’illégalité à la légalité, de la rue au musée, du graffiti à l’idée du graffiti, de la foule à un public, du collectif à l’individuel, de l’interaction à sa possible perte nourrissent chez lui de nouveaux questionnements et axes de recherche qui génèrent de nouvelles inventions plastiques.
Une des problématiques que pose la monstration de l’œuvre d’un graffeur, dans un lieu dédié à l’art, dépasse la question du contexte si cher à ce dernier. Ce passage vers l’intérieur emprisonne autant qu’il marque l’identité. Cette identité qui, au gré d’un environnement extérieur, peut se mouvoir, se grimer, se dérober. Produire une trace et sa répétition à l’infini, est un des jeux favoris de ceux qui la pratiquent. Se fondre dans la forme matérielle du graffiti, ne faire qu’un avec elle, accepter tel un sacerdoce n’être qu’un nom, embrasser l’anonymat, se refuser par conséquent d’être un artiste – sa représentation – car le pacte est implicite, le graff signe et renvoie à celui qui le fait vivre ; tu ne pourras être sans moi.
Quel jeu morbide, si l’instinct humain le plus vivace n’était pas celui rattaché à sa survie. Si le graffiti impose une dévotion sans bornes à son exécutant, sa tyrannie voudrait qui lui soit offert son plus beau requiem.
SAEIO décide de réviser les clauses du dit contrat, et forge le désir d’une partition en ré mineur. Il y a le dehors –la répétition– avec l’écriture sur des stores de laquelle émane une efficacité provenant de l’effusion directe (l’improvisation) non filtrée de ses émotions. Et le dedans -la représentation- avec la retranscription plastique du rapport polémique, spirituel, et affectif liée à une « pratique de rue ».
SAEIO est le trait d’union, et nous permet d’assister au passage. Aucune transposition de son univers à un autre monde, qui aurait été l’erreur d’un inconscient, mais l’objet d’une naissance au combien douloureuse, intime. Nolens volens, s’effacer ou s’embellir ?
Encore le jeu des antagonismes, l’impulsion ou la rigueur, la synthèse est inévitable.
Des deux, le graffiti comme la forme la plus pure de l’expression de soi et l’individu qui le produit, il faut rompre la contradiction.
Il n’est pas dans l’histoire de l’art, de confrontation plus violente entre son artiste et l’objet de son travail. Avec la ville, décor de la petite mort au visage d’ange, sur ses murs le fruit de SAEIO, dont il ne peut, en certains cas, même pas goûter la saveur, conserver la trace. Le geste est beau, voire romantique mais si dangereux pour soi. Comment ne pas désirer l’infini ? Encore une répétition, mais jusqu’à quand ?
Il est l’heure du lever de rideaux. Les stores s’ouvrent, se ferment, s’arrêtent, se languissent, nous n’arrivons plus à lire, alors il faut ressentir. Et c’est de là que née la peinture de SAEIO. Elle est un instant, une sensation, un souvenir, un oubli, un repentir, elle est ce qu’il est possible d’y voir.
SAEIO fait la proposition donc d’une tournure harmonique du dehors et du dedans. Il n’est pas possible de l’embrasser pleinement si l’un ou l’autre vous manque. SAEIO la signature, l’empreinte, l’artiste discipliné, bûcheur qui s’autorise à la grande peinture par l’intermédiaire d’un prétexte simplifié.
Non, personne n’a oublié d’où il venait.
Sandra Mezache.
Quel jeu morbide, si l’instinct humain le plus vivace n’était pas celui rattaché à sa survie. Si le graffiti impose une dévotion sans bornes à son exécutant, sa tyrannie voudrait qui lui soit offert son plus beau requiem.
SAEIO décide de réviser les clauses du dit contrat, et forge le désir d’une partition en ré mineur. Il y a le dehors –la répétition– avec l’écriture sur des stores de laquelle émane une efficacité provenant de l’effusion directe (l’improvisation) non filtrée de ses émotions. Et le dedans -la représentation- avec la retranscription plastique du rapport polémique, spirituel, et affectif liée à une « pratique de rue ».
SAEIO est le trait d’union, et nous permet d’assister au passage. Aucune transposition de son univers à un autre monde, qui aurait été l’erreur d’un inconscient, mais l’objet d’une naissance au combien douloureuse, intime. Nolens volens, s’effacer ou s’embellir ?
Encore le jeu des antagonismes, l’impulsion ou la rigueur, la synthèse est inévitable.
Des deux, le graffiti comme la forme la plus pure de l’expression de soi et l’individu qui le produit, il faut rompre la contradiction.
Il n’est pas dans l’histoire de l’art, de confrontation plus violente entre son artiste et l’objet de son travail. Avec la ville, décor de la petite mort au visage d’ange, sur ses murs le fruit de SAEIO, dont il ne peut, en certains cas, même pas goûter la saveur, conserver la trace. Le geste est beau, voire romantique mais si dangereux pour soi. Comment ne pas désirer l’infini ? Encore une répétition, mais jusqu’à quand ?
Il est l’heure du lever de rideaux. Les stores s’ouvrent, se ferment, s’arrêtent, se languissent, nous n’arrivons plus à lire, alors il faut ressentir. Et c’est de là que née la peinture de SAEIO. Elle est un instant, une sensation, un souvenir, un oubli, un repentir, elle est ce qu’il est possible d’y voir.
SAEIO fait la proposition donc d’une tournure harmonique du dehors et du dedans. Il n’est pas possible de l’embrasser pleinement si l’un ou l’autre vous manque. SAEIO la signature, l’empreinte, l’artiste discipliné, bûcheur qui s’autorise à la grande peinture par l’intermédiaire d’un prétexte simplifié.
Non, personne n’a oublié d’où il venait.
Sandra Mezache.
Expositions de groupe à la galerie
Scar/face, Paris
28 juin - 04 août 2018
Expositions personnelles
2016
Phases, Frac Paca, Marseille, France
Expositions collectives
2018
Scar/Face, curaté par Hugo Vitrani, galerie Ceysson & Bénétière, Paris, France
Scar/face, Paris
28 juin - 04 août 2018
Expositions personnelles
2016
Phases, Frac Paca, Marseille, France
Expositions collectives
2018
Scar/Face, curaté par Hugo Vitrani, galerie Ceysson & Bénétière, Paris, France